poniedziałek, 18 czerwca 2012

Pourquoi la sirène?




 Une courte histoire du blason de Varsovie

Tout le monde connait l'histoire d'Ulysse et le conseil que lui a donné la magicienne Circé...

« Tu rencontreras d'abord les Sirènes qui charment tous les hommes qui les approchent; mais il est perdu celui qui, par imprudence, écoute leur chant, et jamais sa femme et ses enfants ne le reverront dans sa demeure, et ne se réjouiront. Les Sirènes le charment par leur chant harmonieux, assises dans une prairie, autour d'un grand amas d'ossements d'hommes et de peaux en putréfaction. Navigue rapidement au delà, et bouche les oreilles de tes compagnons avec de la cire molle, de peur qu'aucun d'eux entende. Pour toi, écoute-les, si tu veux ; mais que tes compagnons te lient, à l'aide de cordes, dans la nef rapide, debout contre le mât, par les pieds et les mains, avant que tu écoutes avec une grande volupté la voix des Sirènes. Et, si tu pries tes compagnons, si tu leur ordonnes de te délier, qu'ils te chargent de plus de liens encore. » (traduction de Conte de Lisle)





Les sirènes d'Ulysse sont des oiseaux avec les têtes de femmes. Ces créatures étaient connues des gens du Moyen Âge dans toute l'Europe grâce, entre autre, aux livres dits des bestiaires, comme le fameux Physiologus (dont les manuscrits grecs les plus anciens datent du X-ème siècle), qui décrivaient les animaux réels et imaginaires, outre les sirènes, aussi des licornes, griffons, basilics, onocentaures et tant d'autres.

Les Varsoviens, tout comme les habitants des autres villes européennes, connaissent les bestiaires et sont fascinés par ces histoires fantastiques. Parmi ces créatures irréeles ils ont donc choisi, pour l'emblème de leur ville, une sirène.

L'image le plus ancien que nous connaissons est celui sur un sceau datant de 1402.





Celui qui est sur la couverture d'un livre municipal de 1659 lui ressemble beaucoup.





Les deux représentent une bête: moitié femme, moitié oiseau ou dragon avec une queue de serpent. Une créature fantastique qui enchante les habitants de la ville par son chant merveilleux et qui s'est muni d'une sabre et d'un bouclier pour protéger ceux qui l'avaient accueillie avec amour.

Mais il paraît que dans les pays nordiques, autour de la Mer Baltique, une autre vision de sirène était plus connue: moitié femme, moitié poisson.




Et le blason de Varsovie n'a pas été épargné par cette influence. Depuis le XVIII siècle il prend la forme de la sirène, créature vivant dans la mer.
Parmi les statues qui sont nombreuses dans notre ville, j'aime particulièrement celle qui se trouve près du fleuve, à côté du pont Świętokrzyski. Dommage qu'elle n'a pas été réalisée, comme le voulait l'artiste, Ludwika Nitschowa, dans le courant du fleuve. On aurait eu l'impression qu'elle sort de l'eau pour menacer l'ennemi de la ville.
 



Réalisée en 1939, elle nous invitait à regarder la télé dans les années 1960. Chaque jour, à 16 heures, sa photo apparaissait à l'écran de nos postes de télé au début du programme.


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