czwartek, 19 lutego 2009

Les records de Varsovie

Animal
Il y a deux animaux qui revendiquent le titre de l'animal le plus âgé au Jardin zoologique de Varsovie. Si Anielka, la femelle hippopotame, née en 1962, peut valider sa candidature par son acte de naissance délivré par l’administration du Jardin; c’est la tortue Fredek, offerte par des marins polonais, sans papiers ni documents, qui doit remporter la coupe, vu que son âge biologique s’approche de 100 ans.

Arbre
L’arbre le plus vieux à Varsovie est Mieszko I, le chêne qui se trouve rue Nowoursynowska, à une centaine de mètres de l’entrée du Centre Européen Natolin. Il est le dernier vestige de la vieille fûtaie de Mazovie qui couvrait cette région il y a 1000 ans. Son nom vient d'un prince de la tribu Polanie, ancêtres des Polonais, mentionné dans des anciennes chroniques comme premier souverain du naissant pays de la Pologne. Son fils, Bolesław Chrobry (Boleslas le Vaillant), couronné en 1025, fut le premier roi de Pologne.


Bâtiment
Le bâtiment le plus petit, depuis presque 170 ans, est celui du numéro 1 rue Długa, tout près de l’entrée nord de la Vieille Ville. Collé à l’église des Pères Paulins, il semble plutôt être son annexe qu’une maison à part. Cependant, dès le moment de sa construction elle a eu sa propre adresse. Conçu comme magasin, on y trouve un bureau de tabac.

Malgré le boom dans la construction des grattes-ciel à Varsovie, le bâtiment le plus haut reste toujours le Palais de la Culture et de la Science. Ouvert en 1955, il s’élève au centre de la ville à 234 m. Avec 42 étages et 3288 pièces, il abrite une centaine d’organismes culturels, scientifiques et commerciaux.

Le bâtiment en bois le plus ancien est plus âgé que la plupart des maisons en briques. Il a plus de... 300 ans. Il se trouve dans le jardin du couvent des Soeurs de la Visitation, derrière l’église Saint Josephe à Krakowskie Przedmieście. Il est peu connu par le grand public, car caché par la verdure du jardin. De l’extérieur il ne peut être vu que par dessus la clôture du couvent du côté du Palais Kazimierzowski, dans le complexe de l’Université de Varsovie. De plus il faut attendre le temps quand les arbres sont démunis des feuilles.

Cimetière
Le cimetière le plus ancien que vous pouvez toujours visiter est le cimetière catholique à Powązki. Créé en 1790 et consacré en 1792, en présence du dernier roi polonais, Stanisław August Poniatowski, il était le deuxième, après le cimetière Świętokrzyski (liquidé en 1836), créé en dehors des remparts de Varsovie. Par ce fait, la population le considérait longtemps comme un cimetière pour criminels et suicidés. Il aura fallu une interdiction des enterrements dans les cimetières près des églises en ville, et l’exemple de gens illustres, tels l’évêque Młodziejowski ou le staroste Melchior Szymanowski (celui qui a offert une partie de ses terres pour la création du cimetière), pour enfin convaincre les Varsoviens. Abritant des tombes d’illustres habitants de Varsovie, on peut y faire des cours d’histoire commerciale, culturelle et scientifique de notre ville. À voir, près de l’église, la tombe d’Antoni Weinert, musicien et joueur de flûte dans l’orchestre du roi Stanisław August, qui à cette époque où la cinquantaine était la moyenne de vie, est mort à l’âge de 99 ans.

Crucifix
Le crucifix le plus émouvant, pour moi, est celui dans la chapelle dite de Katyń, située dans la cathédrale de l’Armée polonaise, rue Długa. Réalisé par Maksymilian Biskupski, il rappelle les milliers d’officiers polonais tués par les services russes de NKWD, sur l’ordre de Staline, en 1940 dans les forêts entourant les camps de prisonniers de Katyń, Ostaszków et Miednoje.



Église
L’église la plus ancienne est celle de Saint Jean à la Vieille Ville. D’abord en bois, elle servait déjà au duc de Mazovie et à ses courtisans avant la fondation de la ville de Varsovie. Reconstruite après la destruction dûe aux combats pendant l’Insurrection de Varsovie en 1944 dans le style néogothique dit de Mazovie, elle abrite en son sous-sol des tombes de grands polonais, tels Gabriel Narutowicz (premier président de Pologne indépendante en 1922, tué 7 jours après son éléction), Ignacy Mościcki (le dernier président de Pologne avant la II guerre mondiale), Stanisław et Janusz (les derniers princes de Mazovie, morts en 1524 et 1526), Stanisław August Poniatowski (le dernier roi polonais) et tant d’autres.

L’église orthodoxe la plus grande (parmi les deux qui existent toujours) est actuellement celle de Marie Madeleine, située dans le quartier de Praga. Au XIX siècle, quand Varsovie se trouvait dans les limites de l’empire russe, il y avait quelques dizaines d’églises orthodoxes qui servaient presque 60 000 russes (soldats et civils) habitant Varsovie. La plus grande s’élevait sur la place de Saxe et dominait la ville. Les autorités de la Pologne indépendante l’ont fait sauter en 1926 comme symbole de la domination russe. Quelques fresques et trois icônes ont trouvé « refuge » dans l’église Marie Madeleine.

Gare de chemin de fer
La première gare de chemin de fer à Varsovie a été ouverte en 1845. Son nom « Dworzec Wiedeński » venait du fait que la première ligne reliait Varsovie à Vienne, la capitale de l’Empire Austro-Hongrois. Située au carrefour d’Aleje Jerozolimskie et de la rue Marszałkowska, en face de l’hôtel Polonia Palace, elle a existée jusqu’en 1944 quand elle a été détruite par les Allemands. En sortant de la station de métro Centrum n’oubliez pas de jeter un coup d’oeil sur le panneau commémoratif inséré dans le pavé, près du dôme indiquant les distances entre Varsovie et d’autres capitales du monde.

Hôtel
Plusieurs hôtels à Varsovie hébérgeant les touristes ont presque cents ans. L’hôtel Bristol, le plus chic et le plus cher, date de 1901. L’un de ses propriétaires fut Ignacy Paderewski, pianiste et compositeur, premier chef du gouvernement polonais en 1919. Le Polonia Palace a été ouvert en 1913. C’est ici, dans ses chambres, qu’en 1945 et 1946 avaient leurs sièges toutes les ambassades.
L’hôtel le plus ancien était l’hôtel Europejski, rue Krakowskie Przedmieście, construit dans les années cinquante du XIX siècle par l’architecte Henryk Marconi. L’emploi de l’imparfait s’impose car actuellement le bâtiment rendu par un tribunal aux héritiers des anciens propriétaires est devenu siège de sociétés commerciales. Espérons qu’un nouveau promoteur sera intéressé par son ancien caractère d’hôtel!

Jardin
Jusqu’au XIX siècle tous les jardins étaient privés, vu qu’ils étaient amenagés autour des palais et des hôtels particuliers de grandes familles nobles et de riches bourgeois. Le premier jardin ouvert au grand public fut Ogród Saski (le Jardin de Saxe) faisant partie d’une grande réalisation urbanistique appelée l’Axe de Saxe, reliant le bord de la Vistule avec Mirów, un faubourg ouest de la ville. Les habitants de Varsovie ont pu se promener dans une partie de ce jardin royal à partir de 1727.

Monument
Le monument le plus ancien est la colonne du roi Sigismond III Wasa. Érigée sur l’ordre de son fils Władysław IV, en 1644, elle est vite devenue une chose précieuse pour les habitants de Varsovie. Personne n’osa y toucher quand le roi de Suède, Charles Gustave, lors de la guerre polono-suédoise, dite le Déluge suédois, a voulu la faire enlever du centre de la ville, ou quand Auguste II le Fort a eu l’intention de l’offrir à son hôte, Pierre I, le tsar de Russie.

Réverbère
Le réverbère éléctrique le plus ancien est celui dans la rue Graniczna au carrefour avec la rue Królewska. Il date de 1906. Sa forme dite « la crosse de Varsovie » était caractéristique pour nos réverbères jusqu’aux années soixante du XX siècle. Il est le seul vestige de l’ancienne ambiance d’une grande rue qui est devenue une allée entre les parkings automobiles.
À Varsovie, il y a aussi quelques dizaines de réverbères à gaz. Les plus connus sont ceux, du XIX siècle, de la rue Agrykola, la rue qui longe le Jardin Botanique, en descendant vers une entrée dans la partie basse du Parc de Łazienki.

Rue
Pendant des années la rue la plus longue fut la rue Puławska. Débutant à la place Unii Lubelskiej, elle traverse toute la partie sud de la ville pour passer les limites de Varsovie et prendre fin à Piaseczno. Longue de plus de 12 km, elle possède plusieurs centaines d’adresses dont les numéros, contrairement à la règle générale, montent « contre le courant de la Vistule ». Actuellement, après un changement de limites administratives de Varsovie, la rue la plus longue est Wał Miedzeszyński. Elle commence près du Pont Poniatowski et longe la rive droite de la rivière. Elle a dépassé Puławska de 2 kilomètres.
La rue dont le patron me semble le plus sympathique se trouve au centre de la ville. Une drôle petite rue qui n’a aucune adresse (toutes les maisons ont des entrées du côté des rues paralèlles : Tuwima et Baczyńskiego). Tracée et construite en 1955, elle a été baptisée par les enfants qui ont participé dans un concours organisé par le quotidien « Express Wieczorny ». Le nom le plus populaire qui a été choisi était celui de Kubuś Puchatek (Winnie l’Ourson).
La rue la plus drôle est, selon moi, la rue Profesorska, à deux pas de l’ambassade de France. Reliant la rue Myśliwiecka à celle de Hoene-Wrońskiego, elle traverse un ensemble de villas construites dans les années 20 du XX siècle pour les professeurs enseignant à l’Université et à l’École Polytechnique. Cette impasse classique à la française, forme très peu connue en Pologne, débute par une porte grillée et un escalier étroit, pour se transformer ensuite en une chaussée ressemblant plutôt à une cour qu’à une rue.

Théâtre
Les théâtres en Pologne, jusqu’à la première moitié du XVIII siècle étaient privés. Les acteurs, pour la plupart étrangers, jouaient dans des salles amenagées à cet effet dans des palais de grandes familles nobles.
Le premier bâtiment de théâtre public a été ouvert le 3 août 1748. Il était appelé « Opernhaus » par les courtisants saxons du roi August III, et « Operalnia » par les polonais. C’est ici qu’a eu lieu la première représentation publique d’une pièce d’un auteur polonais. Cette soirée du 19 novembre 1765 où les acteurs polonais ont interprété « Les importuns », la comédie de Józef Bielawski, est considérée comme la date de naissance du théâtre national polonais. Le bâtiment en bois a tenu à peine 24 ans. En 1773 les acteurs ont dû le quitter pour une salle dans le Palais Radziwiłł, rue Krakowskie Przedmieście. Ce n’est qu’en 1779 qu’ils ont pu inaugurer la nouvelle saison dans le bâtiment construit exprès pour le Théâtre National, place Krasiński.

La salle de théâtre la plus ancienne qui existe presque intacte depuis plus de 200 ans est la salle du Théâtre dit Stanisławowski (du nom du roi Stanisław August Poniatowski), dans l’Ancienne Orangerie à Łazienki. Très moderne aux temps de la construction, elle garde toujours sa beauté, notamment de par ses peintures murales représentant d’une façon très réaliste les différents types de public fréquentant le théâtre.

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